Les Célestins dévoilent une saison 25-26 placée sous le signe de l'inattendu

Les Célestins dévoilent une saison 25-26 placée sous le signe de l'inattendu

Une photo de Letizia Le Fur accompagnera la programmation du théâtre des Célestins pour cette nouvelle saison 2025-2026. On y voit un jeune garçon, casque sur la tête, profitant du soleil les yeux fermés, en train de boire du jus d’orange.

Cette tension entre la douceur de sa posture et l’évocation des dangers ouvre une brèche où s’immiscent à la fois la beauté et la complexité du monde. Une belle image pour une nouvelle année placée à la fois sous le signe de la jeunesse, de l’international en prise avec son temps. Les Célestins proposent de venir fêter le lancement de cette saison le 24 mai dès 13h30.

Le Théâtre des Célestins célèbre sa nouvelle programmation 2025-2026 ce samedi 24 mai dès 13h30. Cette saison s’annonce riche et dense, car “on voit bien aussi qu'il y a un véritable désir du public de rejoindre les salles de spectacles, d’aller à la rencontre des œuvres, des récits et les réservations importantes à chaque fois des saisons en attestent” pour le directeur du théâtre, Pierre-Yves Lenoir. Cette programmation met en avant les jeunes créateurs, le théâtre international, avec une profonde volonté d’être ancré dans son époque.

Un théâtre engagé pour la jeune création

La direction des Célestins ressent une certaine fierté à soutenir la nouvelle génération et les créations artistiques qui en émanent. Une tâche d’autant plus importante dans le contexte de politique publique plus que amère pour la scène artistique française. La programmation 2025/2026 propose près de 50 spectacles dont plus de la moitié sont soutenus en production et sept sont des créations. Parmi elles, la folle journée ou le Mariage de Figaro de Lucile Lacaze ou encore l’Etre suprême de Florian Remblier.

L’institution s’est associée au réseau national Puissance Quatre qui propose à six jeunes talents d’être soutenus en production et en diffusion pendant trois ans, ainsi qu’à l’association Prémisses, qui accompagne également des artistes durant trois années afin de développer leurs créations. Le théâtre est également partenaire avec l’ENSATT, l’école supérieure des arts et techniques. Une émulation qui permet de soutenir les jeunes à la sortie de leurs études et de proposer au public des pièces à la fraîcheur toute particulière.

Une nécessaire ouverture  à l’international et à la réalité de notre temps

La création internationale est particulièrement mise à l’honneur, une fierté pour la direction. La belle salle principale accueille derrière ses rideaux, deux œuvres de la Biennale de la danse. Il s’agit de Eu não sou só eu em mim, un spectacle réalisé par une des plus importantes compagnies de danse brésilienne actuelle. Et de la première mondiale de The Dog Days Are Over 2.0, une danse venue de Belgique qui s'inspire de la célèbre chanson de Florence and the machine pour montrer que l’épuisement devient une forme de vérité.

D’autres internationales seront présentées, comme l’internationale suisse, taïwanaise, chilienne, argentine ou encore norvégienne. Ces nombreuses compagnies proposeront de nouvelles formes d’art. Une nécessaire ouverture sur le monde en ces temps complexes, qui offre une autre lecture des événements géopolitiques qui secouent notre planète à l’heure actuelle. Pensons à Graviota de Guilermo Cacace. Par cette audacieuse offre culturelle, les Célestins peuvent s'enorgueillir d’être ancrés dans la réalité et de ne pas être déconnectés.

Le directeur du théâtre des Célestins souhaite être en prise avec son temps, lui qui considère que "c'est de nos fragilités que naissent les œuvres les plus fortes, celles qui nous bouleversent” se fait le soutien des démarches osées et contemporaines. Pour cela, il propose des pièces qui résonnent avec notre époque, une volonté largement partagée tant par le public que par les artistes.

Comme par exemple la pièce de théâtre intitulée Grand ReportTERRE #11, dans laquelle Sacha Ribeiro, Alice Vannier et Antoine Chao inventent une émission éphémère nommée Radio Lapin, leur permettant de revoir et déconstruire les narrations imposées et réécrire une autre histoire, celle des oubliés et des invisibles.

Lancés en septembre 2024, les samedis Célestins sont rapidement devenus un rendez-vous incontournable de la vie culturelle lyonnaise. Ce moment de partage proposé un samedi par mois revient en beauté pour cette nouvelle saison. Le programme imaginé par les artistes en écho aux spectacles propose des rencontres, ateliers, dialogues, projections et encore beaucoup de jolies choses de prévues.

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