Lyon Poche : Santa a clôturé ce dimanche 29 juin la saison 2024/2025 de la Halle Tony Garnier. Quel est votre sentiment après cette dernière date ?
Thierry Pilat : Comme d’habitude lors des fins de saison, il est toujours temps de s’arrêter et de laisser la place aux festivals pour l’été afin de préparer la rentrée. Cette saison s’est bien passée avec des choses nouvelles mais aussi des choses qu’on a l’habitude de faire. Toute cette diversité d’évènements fait que la Halle est toujours là. On aura accueilli presque 500 000 visiteurs sur l’année. Nous sommes dans une année normale de la Halle et plutôt satisfaits.
Avez-vous un souvenir marquant de cette saison ?
Il y a plusieurs choses totalement différentes. Le groupe américain Cigarettes After Sex a fait 16800 places en novembre dernier. C’est notre jauge maximum et on ne l’avait pas fait depuis longtemps. Sur le rap, on fait aussi des gros scores mais on se limite à 14 000 spectateurs pour mieux convenir au public qui a envie de bouger dans tous les sens. L’année a également été marquée par des choses différentes, notamment les nuits de musiques électroniques qui ont rassemblé à chaque fois 10 000 spectateurs. C’est une autre utilisation de la Halle et une autre façon de travailler les publics. C’est quelque chose d’assez fort car une nouvelle génération vient. On a aussi fait dernièrement le 21 juin, la Fête de la musique gratuite en partenariat avec les Nuits de Fourvière. On avait 100 batteurs à l’intérieur qui jouaient en même temps. C’était un moment assez unique. Sur le parvis, on ne l’avait encore jamais fait, nous avions aussi une programmation de DJ.
Tous les regards sont désormais tournés vers la prochaine saison. Des surprises sont-elles prévues ?
Tout n’est encore pas calé, notamment sur le printemps 2026. Beaucoup de choses ont déjà été annoncées. On va rouvrir en septembre avec The Ink Factory, la convention internationale de tatouages de Lyon, un moment qui devient important pour la Halle. On a aussi Louane au mois de décembre et Lorie en fin de saison prochaine. Entre temps, du rock sur des plus petites jauges, des musiques électroniques, du rap… De gros rendez-vous et des grands classiques de la Halle comme la SaintéLyon, Disney sur Glace, Holiday on Ice… La saison va être sympathique !
Comment faire face à la concurrence des autres salles lyonnaises ?
Nous sommes un bâtiment historique et un établissement public. On appartient à la Ville de Lyon. C’est vrai qu’on a une démarche différente d’un opérateur privé comme la LDLC Arena par exemple. L’arrivée de l’Arena a d’ailleurs joué dans la programmation de la Halle. On a moins d’artistes internationaux… En termes de positionnement sur les grosses jauges debout, on reste malgré tout leader sur le rap et les musiques électroniques. On va également entamer dès cette fin d’année des travaux dont le projet final est de changer les gradins. En attendant, on va refaire toute l’entrée de la Halle qui nous mènera à la rentrée 2027. L’idée est d’avoir une nouvelle scénographie et un relooking de la Halle et qui nous mène sur les 20 ans à venir. Un relooking important qui va nous permettre de faire ce qu’on sait faire et d’explorer de nouvelles choses.
Propos recueillis par A.D.