Un tic de langage devenu un jeu de société. C’est mieux sans euh s’apprête à s’installer dans les rayons des magasins en ce mois de juillet avec l’objectif de devenir un jeu incontournable. Sur le papier, il a en tout cas tout pour cartonner.
Récemment récompensé du Grand Prix du Jouet 2025 dans la catégorie "ambiance", C’est mieux sans euh a également la chance d’avoir été développé en France par l’éditeur lyonnais L’Espadon Insouciant ravivé il y a peu par Rémy Ponton et Florent Boiton. Ces derniers sont notamment à l’origine du jeu de société à succès Tu te mets combien ? imaginé en 2016 avec d’autres amis.
"Il y avait cette envie de continuer dans ce secteur du jeu qui est passionnant, plein d’opportunités et de rencontres. On a réussi à se renouveler après TTMC, ce qui était un gros enjeu", explique Rémy Ponton. C’est mieux sans euh est en fait l’adaptation française du jeu You can’t say hum de l’éditeur anglais Big Potato. "On est tombé dessus dans leur catalogue. Quand on a testé le jeu, ça a été une évidence", se souvient Florent Boiton.
Le principe de C’est mieux sans euh ? Deux équipes s’affrontent et doivent faire avancer leur pion au bout d’un plateau. Pour cela, il faut faire deviner des mots sans dire "euh" sous peine de voir sonner la cloche par ses adversaires qui pourront alors avancer leur pièce. Des cartes malus viennent également compliquer les devinettes.
"On a adapté certaines règles. On a francisé les cartes", poursuit le duo qui parle d’un "jeu intergénérationnel" facilement repérable grâce à sa boîte rose. "Le "euh" est un tic de langage que tout le monde a, et sur lequel chacun peut travailler", insistent les deux amis.
"On ne cherche pas à revivre TTMC", insistent Rémy Ponton et Florent Boiton. "On veut continuer de s’amuser et procurer du plaisir avec nos jeux", ajoutent-ils. Après C’est mieux sans euh, un deuxième jeu de L’Espadon Insouciant sera à découvrir à la rentrée. Il s’agit de DaDaDa, un jeu américain collaboratif qui permet de créer des langages avec des sons et des images. "On a senti son potentiel. Il a le mérite d’être original. On l’air de fous mais à la fin on commence à s’y retrouver", confie le duo qui parle d’un "ovni" dans le monde du jeu.
A.D.