Neuf jeunes musiciennes et musiciens s’appropriant le répertoire ancestral de la chanson populaire anglaise, irlandaise (O’Sullivan’s March) ou écossaise (The Grey Cock), le revisitant depuis leur base londonienne au prisme du féminisme et du queer pour le fond ; et des sonorités noise et drone pour la forme.
Voilà pour la présentation succincte de ce Shovel Dance Collective, encore un peu mystérieux dans nos contrées mais déjà phénomène, issu de l’underground british, de l’autre côté de la Manche. Car leur musique traditionnelle venue des tréfonds du passé, ainsi malaxée et réincarnée, en fait l’un des groupes les plus actuels et excitants apparus ces dernières années.
Flirtant parfois avec la scène des musiques improvisées voire avec le field recording, évidemment avec la scène folk — et se revendiquant au passage du groupe de folk expérimental Pelt mené par Mike Gangloff —, Shovel Dance Collective pioche dans le répertoire le plus politisé et ouvrier pour le revitaliser, en faire émerger parfois le sens camouflé à une époque où il valait mieux rester seulement allusif sur certains sujets.
Leur second album paru à l’automne 2024, “The Shovel Dance” — qui fait suite à “The Water is the Shovel of the Shore”, sorti deux ans plus tôt — est magistral, un classique instantané pour amateurs de musiques de traverse comme de sonorités traditionnelles.
Pour celles et ceux qui désirent en savoir plus avant le concert, Libération il y a quelques mois était parti à Londres à la rencontre du groupe pour un reportage absolument passionnant. Rendez-vous est pris au Périscope pour ce qui s’annonce être un grand moment de communion musicale.
Shovel Dance Collective
Où ? Le Périscope ; 13 rue Delandine ; Lyon 2e
Quand ? Vendredi 3 octobre à 21h
Combien ? De 8 à 15 € ; réserver sa place