Né en 1936 à Alès, Jean Le Gac était reconnu comme l’une des figures les plus singulières et décisives de l’art contemporain français.
Depuis la fin des années 1960, l’artiste n’a cessé d’explorer les relations entre image, texte et récit, développant une œuvre hybride mêlant photographie, peinture et écriture. Jean Le Gac a notamment inventé une forme artistique où la fiction dialogue avec l’autobiographie, interrogeant la figure même du peintre et la condition de l’artiste. Cette approche pionnière avait été mise en lumière dès la première Biennale de Lyon en 1991, L’amour de l’art, où il exposait aux côtés d’artistes majeurs comme Pierre Soulages, Arman, César ou Daniel Buren.
Présent dans les collections du macLYON dès le milieu des années 1980, Jean Le Gac entretenait une relation étroite avec l’institution lyonnaise. En novembre 2025, le musée avait d’ailleurs reçu un don exceptionnel de 38 œuvres de l’artiste, couvrant six décennies de création, témoignage fort des liens de confiance noués avec lui et sa famille.
Dans un message publié par le musée, sa directrice Isabelle Bertolotti salue "un grand artiste qui a merveilleusement mis en scène l’histoire d’un peintre et sa relation avec le monde et la nature", rappelant l’importance de son héritage artistique et humain.
Avec la disparition de Jean Le Gac, le monde de l’art perd une œuvre essentielle, à la fois critique, poétique et profondément humaine, qui a durablement marqué la scène artistique française et internationale.