Prolifique autant que précoce compositeur, Gioachino Rossini, né en 1792, tournait à près d’un opéra par an dès le début de sa carrière lyrique à 18 ans, avant de voir le feu s’éteindre et de ne quasi plus rien créer lors des quarante dernières années de sa vie, passées à Paris où il s’était installé en août 1824 et avait triomphé en 1829 avec Guillaume Tell, son dernier opéra et le premier entièrement original qu’il créa en France.
Fils d’une cantatrice et d’un joueur de Cor, il connut très tôt le succès et s’installa définitivement au firmament des compositeurs d’opéra en 1813 avec Tancredi puis L’Italiana in Algeri. On lui doit bien sûr l'incontournable Barbier de Séville, en 1816, mais l’œuvre qui nous occupe ici, Il Turco in Italia dans son titre original, fût créé deux ans plus tôt à La Scala de Milan et marque déjà l’un des sommets d’une œuvre foisonnante et renouvelant les codes de l’opéra italien.
Où un pacha, un écrivaillon et une femme éprise de liberté sensuelle font monter une intrigue où se multiplient les quiproquos jusqu’à l’explosion : un opéra bouffe en furie, avec une distribution de choix conviant la soprano catalane Sara Blanch, la basse Adrian Sâmpetrean et les barytons Florian Sempey et Renato Girolami.
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À la manœuvre, pas un inconnu du côté de l’Opéra de Lyon puisqu’il s’agit de Laurent Pelly, habitué des lieux, également familier de l’œuvre de Rossini — il a déjà mis en scène Le Barbier de Séville au Théâtre des Champs-Élysées en 2017 et le coquin Comte Ory à Lyon en 2014.
De l’humour, de l’amour : un bon menu de fête.
Sébastien Broquet
Le Turc en Italie, de Gioachino Rossini ; m.s et costumes Laurent Pelly ; direction musicale Giacomo Sagripanti puis Clément Lonca ; livret de Felice Romani
Quand ? Du mercredi 11 au dimanche 29 décembre, horaires variables
Où ? Opéra de Lyon ; 1 place de la Comédie ; Lyon 1er
Combien ? De 10 à 116 € ; réserver sa place
Dès 14 ans ; 3h15 avec entracte