La reprise du chant révolutionnaire aux abords de la Conciergerie, a une fois de plus prouvé toute l’énergie et l’immense travail visuel dont le groupe est capable.
Loin d’être des inconnus dans le paysage métal international, Gojira a su s’imposer dans le monde dès 2005 avec From Mars to Sirius, album dans lequel on retrouve les titres Ocean Planet et Flying Whales, qui leur ouvre les portes de grandes tournées avec Metallica, Slipknot ou Slayer. S'ils ont rapidement été remarqués, c’est en partie grâce à leur sonorité propre qu’ils puisent dans les racines du death metal, tout en s’autorisant à expérimenter, à jouer avec les styles.
Cette identité, ils la forgent également dans leurs convictions intimes et un fort engagement écologiste et humaniste. “Je ne peux pas m'empêcher de voir l’humanité comme un parasite et pourtant, les choses les plus belles viennent des humains”, explique Joseph Duplantier, principal compositeur du groupe. Les quinze premières années du groupe ont été passées à explorer cette dualité du comportement humain en créant des mélodies contrastées, entre le métal sombre et des harmonies plus chargées d’émotion.
C’est en 2016 qu’ils confirment leur maturité artistique avec Magma, un album extrêmement personnel. C’est au plus profond de leur peine, liée à la mort de la mère des Duplantier, que les musiciens ont glané pour composer le disque. Magma leur a offert deux nominations aux Grammys : pour le meilleur album rock, mais également pour la meilleure performance métal. Ils remporteront finalement le graal avec la performance de Mea Culpa.
Infos
Le 10 décembre à 20h.
LDLC Arena, Décines.
De 52 à 85 €.